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Pratiques addictives au travail : quels risques et quelle prévention ?


La consommation d’alcool, de tabac, de cannabis ou encore de médicaments psychotropes réduit la vigilance et les réflexes : cela représente un risque pour la sécurité et la santé des salariés. Ces pratiques addictives peuvent être favorisées par le stress, par une recherche de la performance ou encore en raison d’horaires atypiques… Comment détecter des pratiques addictives en entreprise ? Quelles démarches de prévention envisager ? PmS Médicalisation fait le point.

 

Partenaire santé de votre entreprise, PmS Médicalisation vous aide dans la mise en place d’une démarche prévention au sein de votre structure.

Mieux comprendre les conduites addictives au travail

 

Les métiers du transport et de la construction font partie des secteurs plus concernés

 

Parmi les actifs français, 9,5 % ont des ivresses répétées, 9,6 % ont consommé du cannabis au cours de l’année écoulée et 28 % fument du tabac chaque jour. Ces substances sont, avec les médicaments psychotropes, « les produits psychoactifs les plus utilisés dans la population active », estime la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives). Tous les secteurs d’activité sont concernés et certains plus que d’autres : le transport, la construction, l’agriculture, l’hébergement et la restauration par exemple.

 

Quels risques pour la santé et la sécurité des salariés ?

 

Ces substances ont des effets sur la santé des salariés et sur leur sécurité :

– Elles réduisent la vigilance et diminuent les réflexes : autant de facteurs qui augmentent le risque d’accident du travail ou d’accident du trajet;

– Elles favorisent des pathologies graves: maladies cardio-vasculaires, cancers, accidents vasculaires cérébraux ou hypertension artérielle ;

– Elles ont un impact sur le plan social et personnel: perte d’emploi, éloignement social par exemple.

 

Des facteurs de risques liés à l’entreprise aussi

 

L’alcool, le tabac ou encore le cannabis ne sont pas nécessairement consommés dans le cadre de l’activité professionnelle. Leur consommation peut découler de difficultés personnelles, mais aussi relever de facteurs liés au travail :

Les risques psychosociaux, notamment avec des conditions de travail pénibles ou le stress ;

– Une recherche de performancepour répondre à des exigences de productivité ;

– L’accessibilité de ces substances sur le lieu de travail ou des incitations à consommer (apéritif d’entreprise par exemple).

 

Quelles démarches de prévention pour limiter les risques ?

 

De la même manière que l’entreprise met en place des mesures pour limiter les risques liés au bruit ou pour réduire le risque routier professionnel par exemple, il est possible d’appliquer une démarche de prévention des conduites addictives. L’entreprise est même « un acteur déterminant » selon la Mildeca.

 

Ces mesures de prévention peuvent prendre plusieurs formes.

– Une concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués : les représentants du personnel, le Comité social et économique (CSE), la direction et les professionnels en charge de la santé en entreprise (infirmières et infirmiers d’entreprise).

– La mise à jour du DUERP, le document unique d’évaluation des risques professionnels. Ce document recense l’ensemble des risques professionnels, et les conduites addictives en font partie. Des spécialistes comme PmSm et le cabinet PSO peuvent vous aider à le mettre à jour.

– L’identification des situations à risque, par exemple si des postes sont plus exposés ou pour détecter les situations où les conduites addictives peuvent être favorisées (horaires atypiques, organisation d’apéritifs…).

– Des actions de prévention collective pour informer et ouvrir le dialogue : cela peut prendre la forme de rencontres, de débats ou d’un affichage pour sensibiliser les salariés.

– Mettre en place une démarche de repérage. Cela nécessite une approche médicale dans le respect des différents aspects juridiques et éthiques. L’intervention de professionnels est indispensable.

 

Mieux tenir compte des risques psychosociaux, détecter et prendre en charge les collaborateurs en situation de mal-être ? C’est possible avec le cabinet PSO, filiale de PmSm.