Le droit à la déconnexion, inscrit dans le Code du travail depuis 2016, n’est pas toujours une réalité pour les salariés. Il s’agit pourtant d’une priorité pour préserver leur santé mentale, au quotidien comme pendant les vacances. Comment agir en entreprise ? PmSm fait le point.
Un salarié sur deux ne déconnecte pas vraiment pendant les vacances
C’est le constat dressé par une étude récente d’Indeed reprise par plusieurs médias dont Le Figaro (1) : 48 % des salariés interrogés déclarent ne pas réussir à couper complètement avec le travail pendant les périodes de congé. 19 % affirment même ne pas déconnecter du tout pendant les vacances. 11 % de ces salariés estiment que leur entreprise attend d’eux de rester joignables. Ils continuent ainsi à regarder leurs messageries professionnelles pendant les périodes de repos.
Le droit à la déconnexion, pas une réalité ? L’étude donne un autre son de cloche côté employeurs. En effet, la majorité d’entre eux considèrent le droit à la déconnexion comme une priorité. Rappelons que ce droit est inscrit depuis près de dix ans à l’article L2242-17 du Code du travail (2), et que les mesures concernent les entreprises qui comptent une ou plusieurs organisations de représentation du personnel. Bien sûr, cela ne doit pas empêcher les autres structures d’agir.
En savoir plus : lire notre article « Droit à la déconnexion : outils et bonnes pratiques »
Déconnecter est un enjeu de santé mentale au travail
Le manque de déconnexion affecte la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) et la santé mentale des salariés. Selon Adèle Gerber, psychologue du travail chez PSO (Groupe MEDIPRO), ne pas déconnecter cause du stress et augmente le risque de burn-out (3). Cela entraîne également une baisse de la motivation, et peut altérer les relations sociales, chez soi comme au travail. En effet, le droit à la déconnexion, ce n’est pas que pendant les vacances : le Code du travail indique bien qu’il s’applique aux périodes de congé, aux temps de repos et à la vie personnelle en général.
Un enjeu de taille, alors que la santé mentale est la Grande cause nationale 2025. L’amélioration de sa prise en compte au travail est d’ailleurs l’un des objectifs de la démarche. Dans ces conditions, quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place en entreprise pour respecter le droit à la déconnexion ?
Prévention et sensibilisation, les solutions pour inciter les salariés à déconnecter
Le Code du travail préconise d’instaurer des mesures de régulation des outils numériques pour respecter l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Faute d’accord, une autre solution est la mise en place d’une charte : « Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques. »
Les experts de la santé en entreprise, et plus particulièrement de la santé mentale, comme PmSm et PSO, peuvent fournir un accompagnement sur mesure aux entreprises soucieuses du bien-être de leurs collaborateurs. L’analyse de pratiques, la formation des managers, des ateliers de gestion du stress et le soutien psychologique sont autant de possibilités à envisager.