La dépression appelée dans le langage courant « dépression nerveuse » ne désigne pas un simple « coup de blues » mais une véritable maladie psychique.
Elle est un trouble de l’humeur caractérisé par des signes, tels que la tristesse, la perte de plaisir, l’absence d’envie. L’humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et de soi-même, et peut être associée à une culpabilité et à des idées noires.
Pour que l’on puisse parler d’épisode dépressif, l’état doit durer plus de deux semaines et retentir de manière importante sur la vie quotidienne. En particulier d’autres signes tels que la perte du sommeil (réveil précoce), la perte d’appétit et de libido, la perte des performances intellectuelles, peuvent être observés.
La dépression est un trouble fréquent.
La dépression concerne essentiellement les adultes, mais peut s’observer à tous les âges de la vie.
Les troubles dépressifs représentent un enjeu de santé publique et figurent parmi les premiers postes de dépense en santé, en France et dans le monde.
Des études d’impact économique, évaluent que l’anxio-dépression pourrait peser sur l’économie globale mondiale, annuellement, à hauteur de 1000 milliards de dollars, et des prévisions envisagent que ce poids pourrait être multiplié par seize d’ici à 2030.
Un épisode dépressif peut évoluer naturellement vers la guérison au bout de six à douze mois.
Toutefois, une prise en charge médicale et psychologique permet d’atténuer le risque de complications (désinsertion professionnelle, difficultés conjugales et familiales, insomnies persistantes, passages à l’acte suicidaire), de récidive ou de chronicisation. Faire appel à la volonté seule est habituellement insuffisant pour enrayer le processus dépressif.
En dépit de sa fréquence, la dépression reste attachée à un sentiment de honte, et le recours à la consultation peut être vécu comme un sentiment d’échec. Cela traduit les « défenses psychiques » à l’œuvre chez la personne souffrant de dépression, et le poids des a priori sociétaux qui pèsent sur la maladie.
La dépression peut être secondaire à un évènement de vie, on dit alors qu’elle est réactionnelle. Ces évènements de vie, qui peuvent éventuellement faire écho à l’enfance, peuvent être « négatifs » (deuil, séparation, perte d’emploi, départ d’un enfant de la maison, maladie…), mais aussi « positifs » (naissance d’un enfant, mariage, promotion professionnelle…).
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