Quelles mesures pour lutter contre la chaleur au travail ?

Juil 1, 2025 | Prévention, Zoom sur

Face à la répétition des épisodes de canicule, comment maintenir des conditions de travail confortables et sans danger ? À partir du 1er juillet 2025, les employeurs doivent prendre de nouvelles mesures pour lutter contre la chaleur et protéger leurs salariés. PmSm fait le point.

Quels sont les risques à travailler par de fortes chaleurs ?

Des risques dans tous les secteurs d’activité

Travailler lorsqu’il fait trop chaud expose à des conséquences potentiellement graves pour la santé :

  • Migraines ;
  • Déshydratation ;
  • Coup de chaleur ;
  • Malaise ;
  • Décès dans les cas les plus sévères.

Cela concerne tout particulièrement les salariés qui restent à l’extérieur en journée, avec un risque élevé d’accident du travail : dans le secteur du BTP par exemple. En 2024, Santé Publique France a relevé 7 accidents du travail mortels potentiellement liés à la chaleur, dont 6 dans le cadre de travaux de construction ou d’une activité agricole.

Rappelons que, depuis juin 2024, la canicule est officiellement reconnue comme une intempérie pouvant donner droit à une indemnisation aux travailleurs après l’arrêt d’un chantier.

Dans les bureaux (non climatisés), la chaleur provoque aussi des effets désagréables, allant de l’inconfort aux difficultés de concentration. Même si l’activité physique est faible, cela joue directement sur la santé, physique et mentale, des salariés.

Rappel : le confort thermique fait partie de la QVCT

L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) préconise de maintenir une température comprise entre 23 et 26 °C dans les bureaux. Il s’agit d’une mesure de QVCT (qualité de vie et des conditions de travail), destinée à garantir le confort thermique des salariés.

À lire pour en savoir plus : Confort thermique : quelle est la température idéale au bureau ?

Un décret pour améliorer la prévention des risques liés à la chaleur

Évaluer les risques et prendre des mesures adéquates

Entré en vigueur le 1er juillet 2025, le décret n° 2025-482 du 27 mai 2025, relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à la chaleur, est voué à renforcer les obligations des employeurs.

Ceux-ci doivent tout d’abord évaluer les risques spécifiques pour la santé des salariés : « L’employeur évalue les risques liés à l’exposition des travailleurs à des épisodes de chaleur intense, en intérieur ou en extérieur. » En cas de risque identifié, l’employeur prévoit des actions de prévention adéquates pour ses collaborateurs.

Les experts en santé en entreprise comme ceux de PmSm peuvent vous accompagner dans l’évaluation des risques et la mise en place de mesures adaptées. Contactez-nous pour plus d’informations.

Agir concrètement contre la chaleur : des mesures d’organisation et de prévention

Adapter les horaires et les locaux

L’adaptation des horaires et des périodes de repos est l’une des mesures préconisées par le décret : en travaillant plus tôt le matin, par exemple. Il est aussi possible de modifier les postes de travail et de revoir l’aménagement des lieux : avec des solutions techniques comme la ventilation ou une meilleure isolation des locaux. L’objectif est de réduire autant que possible l’exposition à la chaleur (en durée et en intensité).

Fournir des équipements adaptés

En matière d’équipement, le décret prévoit :

  • Que les collaborateurs puissent choisir des équipements de travail permettant de stabiliser leur température corporelle (selon la nature de leurs missions) ;
  • La fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI) pour se protéger des fortes températures et/ou du soleil.

Garantir l’accès à l’eau potable

Le code du Travail prévoyait déjà la mise à disposition d’eau potable (à raison de 3 litres par personne et par jour) pour la boisson. Le décret ajoute que cette eau doit servir à « se désaltérer et se rafraîchir ». Lorsque l’accès à l’eau courante n’est pas possible, les employeurs doivent faire le nécessaire pour fournir de l’eau potable et fraîche (toujours 3 litres par salarié par jour).

Information et formation des salariés

Le décret incite également à informer les salariés et à mettre en place des actions de formation pour sensibiliser aux bonnes pratiques face à la chaleur.

Si une infirmière en entreprise est présente sur site, sur un chantier ou dans des bureaux, c’est le moment de la solliciter !

Bon à savoir : des sanctions sont prévues en cas de manquement. Ainsi, l’inspection du travail est susceptible de mettre en demeure les employeurs d’établir des mesures de prévention. Faute de quoi, les entreprises sont passibles d’amendes (Article R4162-6 du Code du travail).

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