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Handicap invisible : les enjeux dans le monde du travail 


En France, 80 % des personnes en situation de handicap sont affectées par un handicap invisible. Cette forme de handicap, physique ou mental, est d’autant plus invalidante qu’elle est imperceptible et souvent incomprise. Cela vaut dans la vie quotidienne et encore plus dans le milieu professionnel. Stress, douleurs, fatigue, prévention des RPS…Comment mieux prendre en compte le handicap invisible au travail pour limiter ses conséquences ? 

 

PmS Médication et le cabinet PSO sont leaders en matière de prévention des risques psychosociaux (RPS) et de maintien de la qualité de vie au travail (QVT). 

 

Qu’est-ce qu’un handicap invisible ? 

 

Indétectable et souvent méconnu, le handicap invisible revêt de nombreuses formes. 

Peuvent être considérés comme des handicaps invisibles : 

  • Les maladies invalidantes comme le diabète, l’asthme ou les allergies ; 
  • Les troubles musculosquelettiques tels que les lombalgies et les tendinites ; 
  • Les troubles psychiques et mentaux (bipolarité, mais aussi dépression…) ; 
  • Les troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dysphasie). 

Pour les personnes qui en souffrent, les conséquences sont lourdes dans leur quotidien mais aussi dans le cadre professionnel. Fatigue intense, douleurs chroniques et autres symptômes physiques ou mentaux sont potentiellement sources de difficultés au travail. En particulier au regard des risques psychosociaux. 

 

Le handicap invisible, une vulnérabilité supplémentaire face aux risques psychosociaux 

 

Les RPS (risques psychosociaux) désignent des situations de stress, de violences et d’épuisement professionnel. Ils concernent de nombreux salariés, et particulièrement ceux affectés par un handicap invisible. En effet, les personnes en situation de handicap invisible sont encore plus exposées aux contraintes et aux facteurs de RPS sur leur lieu de travail : 

  • Un poste et/ou une charge de travail inadapté(e) ; 
  • Un manque d’autonomie ; 
  • La dégradation des rapports sociaux avec les autres salariés ; 
  • Des arrêts de travail à répétition ; 
  • Des situations de harcèlement ou de mise à l’écart… 

 

Au sein d’une entreprise, la prévention des RPS est essentielle et particulièrement pour les personnes en situation de handicap invisible. Avec une difficulté : comment parler du handicap invisible dans l’entreprise, comment le détecter et le reconnaître ? 

 

Handicap invisible au travail : comment en parler ? 

 

Les salariés en situation de handicap invisible ne sont pas obligés d’informer leur employeur. Et d’ailleurs, ils ne le font pas toujours, par crainte d’être stigmatisés. 

« Est considéré comme travailleur handicapé toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques. » (Code du Travail) 

 

Sensibiliser les salariés au handicap invisible 

Mettre en place un contexte favorable au dialogue est l’une des premières pistes à explorer pour les entreprises. Cela encourage la parole, lève les tabous autour du handicap invisible et bien sûr permet d’améliorer la qualité de vie au travail des personnes qui en souffrent. Les professionnels de la santé au travail, médecins et infirmières, peuvent fournir un accompagnement en ce sens : communication, réunions, actions de sensibilisation… 

 

La RQTH pour bénéficier de conditions de travail adaptées 

Les employeurs d’entreprises de plus de 20 salariés ont pour obligation d’engager des travailleurs handicapés à hauteur de 6 % de leur effectif (OETH, soit Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés). Obtenir la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) permet de bénéficier de cette mesure. Mais aussi d’un aménagement du poste et des conditions de travail, en fonction de la pathologie. 

 

Solliciter le médecin du travail ou une infirmière 

Un rendez-vous avec le médecin du travail ou avec une infirmière présente dans l’entreprise peut être une première étape pour évoquer un handicap invisible. Il s’agit également du bon interlocuteur pour organiser le retour au poste en cas d’arrêt prolongé et/ou fréquent.