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Travail de nuit : quelle prévention pour limiter les effets sur la santé ?


De plus en plus de salariés exercent leur activité de nuit, ou avec des horaires atypiques. Cette évolution de l’organisation du travail a des conséquences sur leur santé. Quels sont ces effets, et quelles sont les mesures de prévention à appliquer ? Leader en France de l’assistance médicale en entreprise, PmSm fait le point.

Infirmerie d’entreprise, risques psycho-sociaux et qualité de vie au travail : comment PmSm peut vous aider ?

 

Quels sont les effets du travail de nuit sur la santé ?

 

Le travail de nuit concerne de plus en plus de salariés

 

Le nombre de professionnels qui exercent leur activité entre minuit et 5 heures du matin est en constante augmentation depuis plusieurs décennies.  4,3 millions travaillent de nuit selon l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), alors qu’ils étaient 3,5 millions d’actifs dans cette situation en 2012.

Dans le secteur privé, 13,3 % des salariés travaillent occasionnellement ou régulièrement pendant la nuit, et principalement dans des activités tertiaires.

 

Des risques sanitaires liés au travail de nuit

 

Travailler de nuit a des conséquences sur la santé aussi, et pas uniquement sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle comme le rappelle une étude de Santé Publique France (octobre 2022). L’agence nationale cite ainsi « des effets sur la consommation d’alcool, l’alimentation, le sommeil, la reproduction, la santé mentale, le diabète, certains cancers ».

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) établit trois niveaux de risques.

 

Des effets avérés

– Troubles du sommeil ;

– Risques de somnolence et de perte de vigilance ;

– Troubles de l’équilibre métabolique.

 

Des effets probables

– Un risque plus élevé de cancer du sein ou de la prostate ;

– Perte de performances cognitives ;

– Des conséquences sur la santé psychique (irritabilité, anxiété et dépression) ;

– Une prise de poids, un risque d’obésité et de développer un diabète de type 2 ;

– Des maladies coronariennes (infarctus…).

 

Des effets possibles

– Hypertension artérielle ;

– Accident vasculaire cérébral (AVC)…

 

Le risque d’accident du travail est plus important la nuit : c’est la conséquence des troubles de la vigilance et de la concentration, ou des risques de somnolence.

 

Quelles mesures de prévention adopter en entreprise ?

 

Le rôle des infirmières de santé en entreprise est majeur dans la prévention des conséquences du travail de nuit. En évaluant les risques liés à chaque poste, elles contribuent à mettre en place des mesures préventives adaptées. Il faut en effet tenir compte, pour chaque poste, de l’exposition à d’autres facteurs, comme le port de charges lourdes, la manipulation aux produits dangereux ou le bruit. Ou encore les contraintes physiques ou l’impact émotionnel.

En fonction des évaluations de chaque poste et des spécificités de l’entreprise, plusieurs mesures de prévention peuvent être appliquées. En voici quelques exemples :

– Proposer des horaires de début et de fin de nuit compatibles avec ceux des transports en commun pour faciliter les prises de poste et le retour chez soi ;

– Planifier en début de nuit les tâches nécessitant le plus de vigilance, pour limiter au maximum les risques d’accident du travail ;

– Prévoir des pauses pour que le salarié puisse effectuer une sieste pour éviter la somnolence et être plus vigilant ensuite ;

– Informer et sensibiliser les salariés aux effets sur leur santé, et les aider à adopter une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique régulière…

 

Le Code du Travail le rappelle : le travail de nuit doit « prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs ». Il est indispensable d’appliquer des mesures de prévention et d’appliquer un suivi médical adapté, et PmSm peut vous aider !